Suite à sa déclaration, concernant certains avantages accordés au député, qui avaient suscité une controverse au sein de son propre groupe, Guy Marius SAGNA a de nouveau pris la parole. Il affirme que ses prises de position n’ont pas toujours suscité une bonne réception parmi ses collègues, surtout concernant la question du « Sukëru koor« . Quand il parle de « sukëru koor », Guy Marius SAGNA fait référence à « toutes ces pratiques rétrogrades budgétivores que nous avons trouvées ici. Certaines ont été enlevées. Il en reste encore d’autres ».
Selon le député pastéfien, cela fait trois ans qu’il se bat contre certaines pratiques comme le « Sukëru koor ». « Notez bien : trois ans. Bientôt trois ans cela veut donc dire depuis le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi. J’ai défendu à l’époque l’idée selon laquelle nous ne pouvions pas aller à une élections présidentielle que nous voulions gagner en adoptant certaines des pratiques parasitaires des anciens régimes. Cela ne pourrait pas convaincre les populations que nous allions opérer la rupture car incapables de le faire moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2024 », affirme Guy Marius SAGNA dans un texte parvenu à Walfnet.
Dans ce combat, le député déclare qu’il n’a pas eu beaucoup de soutien. « J’ai toujours été minorisé sur la question du « Sukëru koor » », affirme-t-il. « ‘’Que celui qui veut prenne et que celui qui ne veut pas ne prenne pas’’ me répondait-on », révèle Guy Marius SAGNA.
Guy Marius SAGNA déclare qu’il a toujours poursuivi la lutte à l’interne contre certaines pratiques comme le « Sukëru koor » car il estime et continue d’estimer que ces genres de pratiques ont fait que les citoyens ont détesté l’Assemblée nationale et les différentes majorités parlementaires qui se sont succédées au Sénégal.
Le député avait demandé l’organisation de discussions internes à son groupe parlementaire pour élaborer la tactique parlementaire ou politique parlementaire pour aborder plusieurs points dont celui des avantages et privilèges que « je considère comme indus. »
Selon le député, en mars 2025, une dizaine de jours après le début du mois de Ramadan, l’information tombe dans le groupe parlementaire: ‘’passez récupérer une enveloppe pour un appui’’. « Ce n’est pas parce que le « sukëru koor » est baptisé pudiquement « appui » que la réalité change. Oui, 100.000 FCFA de « sukëru koor » ont été mis à la disposition des députés de mon groupe parlementaire », affirme Guy Marius SAGNA.
S’il dénonce ces pratiques, c’est parce qu’il considère qu’elles peuvent compromettre les objectifs de mobilisation du peuple sénégalais autour de la bataille pour la sortie du sous-développement. « Moi je veux que notre parti, notre projet, notre gouvernement, notre groupe parlementaire…et ceux qui les animent soient et restes crédibles pour que les populations soient mobilisées plus facilement dans la lutte pour la sortie du néocolonialisme, du sous-développement… », espère Guy Marius SAGNA.
Il affirme qu’en 2026 on ne parlera plus de « sukëru koor » ou d’appui et affirme qu’il est « heureux d’être membre de Pastef ce parti qui impose les débats et pousse même l’opposition à chercher à surfer vainement sur la vague ».
Rémi SOUSSO