Après près de sept semaines de procès intenses et plus de quarante-huit heures de délibérations, le jugement longtemps attendu dans l’affaire Sean COMBS, alias P. Diddy, a été rendu.
Le jury fédéral de Manhattan a rendu son verdict mercredi matin. Les charges les plus lourdes, notamment celles de trafic sexuel et de participation à une association de malfaiteurs – des crimes passibles de la réclusion à perpétuité – ont été écartées.
C’est un grand soulagement pour la défense qui avait, à maintes reprises, dénoncé des « procédures viciées » et un « lynchage médiatique » visant à descendre une figure emblématique de l’industrie musicale afro-américaine.
« Nous sommes heureux que la vérité ait triomphé sur certains points. Mais nous sommes évidemment déçus du reste du verdict et allons étudier toutes les voies de recours », a réagi Me Jordan KRAMER, l’un des avocats du musicien.
Bien que les accusations les plus graves aient été abandonnées, le rappeur âgé de 55 ans a été reconnu coupable de deux infractions fédérales en vertu de la loi Mann – une législation de 1910 qui proscrit le transport de personnes dans le but de prostitution d’un État à l’autre aux États-Unis.
Ces deux infractions, bien que moins graves que le trafic sexuel, restent punies par la loi américaine. Chacune est passible de jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, ce qui signifie que Sean COMBS pourrait être condamné à dix ans de détention au total, à moins que les peines ne soient purgées de manière concurrente.
Dans les semaines à venir, le juge fédéral Andrew WALTERS a prévu de fixer une audience pour la détermination de la peine. D’ici là, COMBS continuera de purger sa peine dans une prison fédérale, lieu où il a été détenu depuis son arrestation médiatisée en septembre 2024 à son domicile situé à Los Angeles.
Lors de l’annonce du verdict, l’artiste est resté impassible. Il a simplement levé les mains en prière, puis a été escorté hors de la salle d’audience sans déclarations publiques.
Rémi SOUSSO