Le jury dans le procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop P. Diddy s’est accordé mardi sur un verdict partiel pour quatre chefs d’accusation sur cinq, un événement qui peut sembler inhabituel, mais qui ne l’est pas. Voici pourquoi.
«Ça arrive très souvent. Et en ce cas, l’accusation la plus compliquée est la première, qui s’appelle RICO (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act). C’est une accusation concernant une entreprise criminelle», explique l’avocat criminaliste à New York, Matthew Gallazzo, en entrevue à LCN, mercredi.
On voit habituellement ce genre d’accusation pour des groupes de personnes qui effectuent des crimes ensemble, comme la mafia par exemple.
«C’est compliqué parce qu’on dit que P. Diddy était le chef d’une organisation qui faisait du proxénétisme et de l’abus sexuel. Ce n’est pas clair si c’était vraiment une organisation ou c’était seulement P. Diddy qui paie les autres à faire des choses», mentionne l’avocat.
Si jamais le jury n’arrive pas à s’entendre sur un verdict unanime, il se peut que le rappeur soit reconnu coupable sur les quatre chefs d’accusation et qu’il y ait un avortement de procès pour le cinquième chef.
Les quatre chefs d’accusation pour lesquels le jury s’accorde sont passibles chacun de peine maximale allant de 10 à 15 ans de prison.