RACHIDA DATI : DU MINISTèRE DE LA CULTURE AU QUAI D'ORSAY ?

Ce mercredi en France, les noms de Rachida Dati, ex-ministre de la Culture sous Gabriel Attal, et de Manuel Valls, ancien Premier ministre de François Hollande passé dans le camp de la droite dure, sont évoqués pour occuper le poste de ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement de Michel Barnier.

Quand on pense à Rachida Dati, ce n’est pas le monde feutré de la diplomatie qui vient à l’esprit, mais plutôt celui des combats acharnés. Du ministère de la Justice à la mairie du VIIème arrondissement de Paris et à la Culture, l’ancienne protégée de Nicolas Sarkozy a toujours su faire parler d’elle, à coups de réparties acerbes et d’ambition débordante.

Quant à Manuel Valls, nombreux sont ceux qui le voient comme un homme politique en quête de rédemption, peinant à se défaire de son image de « loser ». Ses ambitions pour ce poste se heurtent à une série d’échecs électoraux, tant en Espagne qu’en France, voire ailleurs, ce qui rend sa candidature difficilement crédible.

Aujourd’hui, voilà Rachida Dati sur le point de revenir en force, potentiellement propulsée à la tête du Quai d’Orsay sous le gouvernement de Michel Barnier. Oui, celle qui, jadis, faisait trembler les plateaux télévisés avec ses déclarations cinglantes pourrait devenir la nouvelle chef de la diplomatie française. Et, si certains Gaulois grincent des dents, nous voilà obligés de dire qu’ils n’ont pas tort : ils sont tout simplement devenus fous.

La revanche d’une outsider

Rachida Dati, c’est un parcours digne d’un roman de Zola – si ce n’est d’un film de Tarantino. Fille d’immigrés algérien et marocain, elle a su se hisser, à la force du poignet, de Cendrillon des quartiers populaires à tigresse régalienne. En 2007, elle brisait le plafond de verre en devenant la première ministre de la Justice d’origine maghrébine, imposant des réformes parmi les plus sévères de l’histoire moderne du droit pénal français. Et, aujourd’hui ? Elle serait sur le point de se faire une place parmi les grands de la diplomatie.

N’oublions pas son rôle au sein du gouvernement Attal en tant que ministre de la Culture, un poste dans lequel, disons-le, elle n’a pas brillé par son effacement. Ce poste improbable avait pourtant surpris tout le monde, à commencer par elle-même, mais l’ex-maire du VIIème a su y mettre sa patte, surfant sur un mélange de provocation et de pragmatisme.

De la révolte à la reconnaissance

Brigitte Macron, grande fan de Rachida et soutien indéfectible, a su plaider en sa faveur, et voilà que l’on murmure son nom à chaque coin de couloir pour reprendre le flambeau au Quai d’Orsay. Une trajectoire politique qui ne manque ni de panache ni d’ironie.

Qu’on se le dise : Dati n’a jamais fait dans la demi-mesure. En pleine ascension, elle a toujours su se montrer plus républicaine que les Républicains eux-mêmes. Elle est la figure de proue de cette génération issue de l’immigration, mais paradoxalement, elle n’hésite pas à dénoncer les dérives du communautarisme.

Elle a su jouer de son identité, la maîtriser comme une arme de communication massive tout en restant fidèle à la République – quitte à prendre des positions clivantes. « Regardez-les, ils tueraient père et mère pour un poste ! », lâchait-elle un soir en parlant de ses rivaux politiques. Une chose est certaine : ses ennemis, tout comme ses soutiens, ne l’oublient jamais.

Barnier, Macron et Dati : une alliance explosive ?

Mais, alors, qu’est-ce qui incite Michel Barnier à vouloir la choisir ? Il est de notoriété publique que Gabriel Attal rêve de la mairie de Paris. Et, en lui offrant un poste clé dans le gouvernement Barnier, il espère sûrement qu’elle renoncera à cette ambition. Une fois placée au Quai d’Orsay, elle n’aurait plus d’excuses pour revenir jouer sur les platebandes municipales.

C’est finement joué, certes, mais Dati n’est pas du genre à lâcher l’affaire aussi facilement. Elle est cette goutte d’eau glissant sur une toile cirée, imprévisible et insaisissable et, Barnier, tout comme Attal, savent que sa loyauté pourrait fondre au premier rayon de soleil.

Rachida Dati, la diplomate imprévue

Si la carrière de Rachida Dati est marquée par des coups d’éclat, des manœuvres habiles et des pirouettes politiques dignes des plus grands acrobates, son arrivée possible à la tête de la diplomatie française est tout sauf anodine.

Après tout, elle sait mieux que quiconque comment naviguer dans les eaux troubles du pouvoir. Peut-être est-elle le génie malicieux qui parvient toujours à ses fins, tel Ulysse échappant aux Cyclopes, utilisant ruse et intelligence pour retomber sur ses pieds. Avec elle, le Quai d’Orsay ne serait plus jamais le même. Que ses collègues étrangers se préparent à des échanges aussi piquants que savoureux !

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