LA VéRITABLE HARCELEUSE AYANT INSPIRé LA SéRIE «MON PETIT RENNE» VEUT PORTER PLAINTE CONTRE LE CRéATEUR DE LA SéRIE

Un développement inattendu secoue la série dont on ne cesse de parler depuis sa sortie sur Netflix. Une femme anonyme, affirmant être la source d'inspiration de Martha, l'harceleuse de Donny dans Mon Petit Renne, a révélé lors d'une interview avec le Daily Mail que la série n'était qu'un tissu de mensonges. Elle envisage d'entamer des poursuites en diffamation contre le créateur du programme Richard Gadd.

Cette femme, résidant à Londres mais originaire d'Écosse, affirme être la cible d'un harcèlement incessant de la part de nombreux adeptes de la série Mon Petit Renne depuis sa diffusion. Ces derniers pensent avoir identifié en elle la véritable harceleuse. Lors de l'interview, elle accuse Richard Gadd d'être en réalité obsédé par elle. « Il utilise désormais Mon Petit Renne pour continuer à me harceler », a-t-elle déclaré, avant d'ajouter : « Je suis la victime. Il a écrit une satanée histoire sur moi. »

Une amitié qui vire au cauchemar

Baptisée Baby Reindeer dans sa version originale, la série raconte l'histoire véridique de son créateur, Richard Gadd. En 2015, alors âgé d'une vingtaine d'années, Gadd jongle entre son métier de barman à Londres et ses aspirations de comédien, aux luttes avec des difficultés financières et une solitude accablante. Son quotidien bascule lorsqu'il fait la rencontre de Martha, une femme se présentant comme une avocate réputée, et qui semble sincèrement s'intéresser à lui.

Ce qui débute comme une amitié prometteuse vire rapidement au cauchemar : Martha révèle peu à peu sa véritable nature, se transformant en une harceleuse prédatrice et manipulatrice. Inondant Gadd de centaines d'heures de messages vocaux et de plus de 40 000 e-mails, elle déclenche une spirale infernale qui se déroule sur sept épisodes, disponibles sur la plateforme depuis le 11 avril.

Malgré les séquelles psychologiques profondes causées par cet épisode, le réalisateur souligne dans plusieurs interviews que son harceleuse souffrait de troubles mentaux graves. En 2019, il déclare aux journalistes de The Independent : « Je veux vraiment que l’on comprenne qu’elle est tout autant une victime dans cette histoire. » Selon lui, cette expérience traumatisante s'est étalée sur environ cinq ans. Bien que la véritable Martha ait évité la prison, Richard Gadd a obtenu une ordonnance d'éloignement à son encontre en 2019.

« Cette histoire constitue une intrusion grossière dans ma vie privée »

Au cours de l’interview avec le Daily Mail, la « vraie Martha » accuse le scénario de la série d'être une tentative « d'intimider une femme plus âgée à la télévision pour la gloire et la fortune ». Malgré les efforts pour préserver son anonymat, elle affirme avoir été confrontée en ligne à des menaces de mort et des insultes de la part des fans de Richard Gadd. Elle affirme : « Un internaute m’a dit: “Si je te trouve, je te tue”. Un homme en Caroline du Nord m’a dit que lui et un autre allaient me harceler, comme ce que je suis censée avoir fait à Gadd. J’ai dormi deux heures la nuit dernière. Que va-t-il se passer si ses fans passent à l'acte ? »

Puis elle poursuit en soulignant : « Je me suis trouvée en compagnie de Richard Gadd à plusieurs occasions, mais je ne l’ai pas harcelé comme il le prétend. Cette histoire constitue une intrusion grossière dans ma vie privée. Je ne l’ai pas vu depuis 12 ans. »

S'exprimant sur le personnage de Martha, incarné avec brio par Jessica Gunning, elle ajoute : « Je ne pense pas ressembler à l’actrice qui joue Martha. C’est comme dans l'affaire de Johnny Depp et Amber Heard, j’ai l’impression d’être persécutée comme Johnny Depp. Je suis comme lui dans cette situation, je suis victime de gens fous sur Internet. »

Un message qui ne passe pas comme prévu

La série connaît un succès fulgurant sur Netflix, suscitant un intérêt ardent chez les fans désireux de démêler le vrai du faux. Richard Gadd s’est alors exprimé à ce propos, expliquant qu’il ne pouvait pas raconter l’histoire exacte « pour des raisons juridiques et artistiques ».

Dans une publication sur Instagram, il a exhorté le public à mettre fin aux spéculations sur l'identité des personnes réelles derrière les personnages de la série : « Les gens que j'aime, avec qui j'ai travaillé et que j'admire (y compris Sean Foley) sont injustement pris dans des spéculations. S'il vous plaît, ne spéculez pas sur qui pourrait être l'une de ces personnes dans la vraie vie. Ce n'est pas le but de notre série. »

Bien que Richard Gadd ait créé cette série dans un but cathartique et pour sensibiliser sur des thèmes délicats tels que le harcèlement et la santé mentale, il semble que certains fans n'aient pas saisi la véritable intention derrière son œuvre.

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