ZIDANE EN JAMES BOND, AYA NAKAMURA EN REINE, LA VASQUE OLYMPIQUE QUI S'ENVOLE, CéLINE DION... LES MOMENTS INOUBLIABLES DE LA CéRéMONIE D'OUVERTURE DES JO

Sept ans d'attente pour plus de trois heures de show au coeur de Paris, autour d'une Seine devenue la scène d'un moment d'histoire. Ce vendredi 26 juillet 2024, la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 a livré un spectacle d'anthologie. Découpée en 12 tableaux, le show a réservé des instants drôles, insolites, émouvants, autour de grandes valeurs françaises.

Zidane façon James Bond pour ouvrir le bal

Jamel Debbouze a ouvert le bal dans une séquence enregistrée. Flamme à la main, l'humoriste arrive dans un stade vide. Une personne l'y retrouve: un certain Zinedine Zidane, la première grosse surprise du show. Le champion du monde et champion d'Europe se lance dans une séquence très cinématographique, une course flamme en main pour tenter de relier le lieu de la cérémonie, escalandant les voitures, slalomant dans les rues de Paris... jusque dans le métro. Bloqué dans le wagon, il est alors relayé par des enfants, qui récupère la précieuse torche pour partir en barque dans les catacombes.

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Le "rideau" s'ouvre sur la cérémonie

Le grand début de la cérémonie, après l'arrivée d'Emmanuel Macron et de Thomas Bach, président du comité international olympique, en tribunes. Intervient alors une image forte: un rideau d'eau projeté en bleu, blanc et rouge, comme pour dire que cette fois, le spectacle commence.

Les premiers bateaux font leur apparition. Tradition oblige, c'est la Grèce qui ouvre le bal, avec notamment les porte-drapeaux Giannis Antetokounmpo et Antigoni Ntrismpioti. Plusieurs embarcations défilent avant le premier tableau de la cérémonie.

Lady Gaga "enchante" Paris

"Enchanté", voici le titre de cette séquence en forme d'hommage à la culture du cabaret. Et une star mondiale pour chanter et danser sur les quais, en français dans le texte: Lady Gaga qui reprend "Mon truc en plumes" de Zizi Jeanmaire. La chanteuse est entourée de danseurs et de plumes. Avec une petite pensée pour ce danseur qui a chuté sur le sol mouillé par la pluie parisienne, qui avait visiblement décidé de s'inviter à la fête.

Le personnage masqué

Du rose, encore et toujours, avec aussi les danseuses du Moulin Rouge, toujours sur les quais. On retrouve alors une figure phare de la cérémonie: un personnage masqué qui porte la flamme au dessus des monuments de Paris, façon cascadeur qui s'offre un trajet en tyrolienne et des bons sur le toit du Châtelet. La cérémonie enchaîne alors sur un nouveau tableau, "Synchronicité", avec un focus sur Notre-Dame de Paris et un hommage aux Misérables de Victor Hugo.

De la fabrication de la malle qui accueille la torche olympique à celle des médailles par la Monnaie de Paris, on retrouve l'ancien nageur américain Michael Phelps - l'homme aux 23 médailles d'or aux JO - et l'illustre ancien biathlète français Martin Fourcade, une des figures des Jeux olympiques d'hiver 2030 promis aux Alpes françaises.

La tête coupée de Marie-Antoinette et une Conciergerie très rock

C'est alors le début du tableau "Liberté". Rendez-vous à la Conciergerie (sur l'Ile de la Cité), dont la prison aura fait frémir bien des gens durant la Révolution puis la Terreur. Avec une étonnante mise en scène de Marie-Antoinette... la tête coupée, image qui n'aura pas manqué de faire réagir la presse étrangère. Avec Gojira, groupe de metal français, qui met littéralement le feu depuis les rebords du bâtiment.

De la liberté à l'amour, avec une ode à tous ceux qui s'aiment, peu importe leur origine, leurs préférences, leurs envies. Avec la grâce du funambule Nathan Paulin suspendu dans le ciel au dessus de l'île de la Cité. Avant un autre grand moment de cette cérémonie.

Aya Nakamura, nouvelle reine de Paris

Le tableau "Egalité", tout en doré, s'ouvre devant l’Institut de France. Avec une nouvelle reine de France adoubée: Aya Nakamura, qui entre en robe Dior pour entonner plusieurs de ses chansons phares, dont Djaja et Pookie, entrecoupées de morceaux de Charles Aznavour.

Formidable symbole de la culture française dans son ensemble, avec une chorégraphie sur le Pont des Arts avec la Garde Républicaine, pour un génial et inattendu crossover.

Les bateaux transportant les délégations continuent de défiler sur la Seine. Avec une joie immense, malgré la pluie, un peu trop présente au goût de certains dans quelques tribunes de spectateurs, mais qui ne saurait gâcher la fête que tout le monde attendait depuis si longtemps.

La Joconde, les frères Lumière et... les Minions

Le tableau "Fraternité" se déroule au Louvre, avec un zoom sur l'art et la collection de peinture française, dont la Joconde, qui a mystérieusement disparue. Un clin d'oeil au vol de la Joconde, le 21 août 1911. C'est alors un voyage dans le temps et dans l’imaginaire du cinéma, avec les frères Lumière et leur célèbre film "L’arrivée en gare du train de La Ciotat".

Cinéma toujours avec de l'animation, secteur dans lequel le savoir-faire français fait merveille. Et c'est un court-métrage inédit des Minions qui est proposé: les petits personnages jaunes, créations d'un studio d'animation français, s'essaient aux différents sports olympiques et forcément, ça conduit à des catastrophes en chaîne.

Les frissons de la Marseillaise avec Axelle Saint-Cirel

Autre temps forts de la cérémonie: le tableau "Sororité", hommage aux femmes qui font la richesse de la France sur tous les plans. Depuis le toit du Grand Palais, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau tricolore, Axelle Saint-Cirel, mezzo-soprano française, entonne La Marseillaise. Un moment qui a fait se lever tout le monde dans les tribunes. Clairement le moment "frisson" du show.

C'est alors que surgissent, devant l'Assemblée nationale, des statues dorées, celles de femmes illustres qui font la fierté de la nation française: Olympe de Gouges, Alice Millat, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Paulette Nardal, Jeanne Barret, Louise Michel, Christine de Pizan, Alice Guy et Simone Veil pour conclure. Axelle Saint-Cirel poursuit alors la Marseillaise et aura sans doute mis les larmes aux yeux de beaucoup.

La pluie a poussé les organisateurs à s'adapter. Le tableau "Sportivité" en a fait en partie les frais, avec une démonstration de BMX réduite en raison du sol glissant. Les danseurs de breakdance - discipline qui fait son apparition cette année aux Jeux olympiques - ont eux fait le show.

L'improbable Philippe Katerine

Hommage à la mode ensuite. Pas de Fashion Week mais le tableau "Festivité" met en scène un défilé de mode avec des vêtements de jeunes créateurs français, au son du mix de la DJ française Barbara Butch.

Dans ce long tableau entrecoupé de défilés de bateau sur la Seine, une séquence déjà culte: Philippe Katerine, nu mais recouvert de peinture bleue, de fruits et de fleurs, apparaît au milieu d'un plateau façon Dionysos, dieu grec du vin et de la fête, pour un banquet géant, en entonnant la chanson... "Nu" évidemment.

Le bateau de la délégation française

Juste avant cette apparition aussi drôle qu'improbable, des acclamations: elles étaient pour l'arrivée du bateau de la délégation française, aux environs de 21h50. Les porte-drapeaux Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon et des centaines d'athètes tricolores ont été accueillis par l'ovation d'une foule trempée mais heureuse. On notera le choix de la musique: "Que je t'aime", de Johnny Hallyday.

On retiendra aussi le tableau plus fataliste "Obscurité" avec Juliette Armanet, accompagnée par Sofiane Pamart au piano pour entamer "Imagine", de John Lennon. Façon de rappeler aussi que si l'heure est à la fête, le monde conserve aussi ses noirceurs.

L'incroyable dernier relais pour allumer la vasque olympique

Après les discours du président de Paris 2024 Tony Estanguet puis de Thomas Bach, président du Comité international olympique, restait à allumer la vasque. Qui en dernier relayeur?

Zinedine Zidane a pris la torche sur le podium du Trocadéro pour la transmettre à Rafael Nadal, 14 fois sacré à Roland-Garros. L'Espagnol a alors rejoint un bateau sur lequel se trouvait un palmarès exceptionnel: Serena Williams et ses 23 titres du Grand Chelem, la légende américaine de l'athlétisme Carl Lewis et ses neuf médaille d'or, la quintuple championne olympique de gymnastique Nadia Comaneci. Le quatuor a remonté la Seine en se passant la flamme.

Riner et Pérec allument la vasque en duo

Amélie Mauresmo la récupère sur le quai du Louvre pour la transmettre à Tony Parker dans la cour du Palais. Suivent Marie-Amélie Le Fur, accompagnée d'Alexis Hanquinquant et Nantenin Keïta, les porte-drapeaux des Jeux paralympiques. Mickaël Guigou, Allison Pineau, Florian Rousseau, David Douillet, Clarisse Agbégnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou, Renaud Lavillenie, Laura Flessel, Charles Coste... tous se transmettent le flambeau et cheminent vers un duo: Marie-José Pérec et Teddy Riner, trois titres olympiques chacun, qui se dirigent ensemble vers un ballon géant installé dans le jardin des Tuileries. C'est à deux qu'ils allument la vasque, ce qui envoie le ballon dans les airs de Paris.

Céline Dion pour conclure la soirée

La soirée se termine avec celle que tout le monde attendait. Atteinte d'une maladie neurologique rare appelée syndrome de la personne raide, elle n'avait pas chanté depuis quatre ans. Mais Céline Dion n'avait rien perdu de sa voix pour entamer l'Hymne à l'amour d'Edith Piaf depuis le premier étage de la Tour Eiffel, les larmes aux yeux. Magique. Le sport peut commencer. Dans l'émotion.

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